Paroles de comédiens
Les élèves comédiennes et comédiens du Conservatoire se sont produits le 31 mai et 1er juin au théâtre des Avant-Postes pour présenter leur travail de mise en scène de fin d’étude. Nous avons rencontré 2 étudiants qui nous ont fait un retour sur cette riche expérience.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Ella Amstad, étudiante en 2ème et dernière année de CPES Art dramatique (Cycle Préparatoire à l'Enseignement Supérieur), arrivée au Conservatoire il y a 2 ans après un master études culturelles à Sciences Po Toulouse et une pratique de théâtre amateur en parallèle de mes études.
Enzo Vavasseur, étudiant en 2ème et dernière année de CPES Art dramatique, arrivé au Conservatoire cette année après 4 ans en théâtre au Conservatoire du Mans.
Pouvez-vous nous expliquer ce que sont les projets DET et quels sont leurs enjeux ?
Ella et Enzo : le DET, c’est le Diplôme d’Études Théâtrales. Nous sommes évalués sur 2 volets : une évaluation sur notre jeu en avril et un projet de fin d’année en juin. Dans le cadre de ce projet de fin d’année, nous devons mettre en scène nos camarades dans un spectacle de 30-40 minutes. C’est vraiment notre travail de mise en scène qui est évalué.
Ce projet diffère du reste de l’année avec nos cours et nos stages, car nous travaillons à la fois individuellement et surtout collectivement, pour notre équipe et pour le public. Le projet de fin d’année se déroule sur un temps défini, il a commencé au mois de mai, avec une période assez intense de travail et de répétitions (entre 15 et 30 heures).
C’est l’occasion de refaire sens avec le théâtre, on se sent vraiment artiste. Avec la mise en scène, on peut expérimenter et avoir une vision d’ensemble sur un projet.
Comment êtes-vous accompagné(e) par le Conservatoire sur ces projets ?
Ella et Enzo : la seule contrainte des projets de fin d’année est celle du temps imparti. Le choix du sujet est libre, c’est l’étudiant(e) qui le définit et le met en œuvre en autonomie avec son équipe.
Dès janvier, notre professeure Sandrine Hutinet nous a accompagnés en amont sur nos intentions de travail lors de réunions régulières. Par la suite, elle a assisté à des parties de filage ou des filages complets, ou à des comptes-rendus, pour nous apporter son regard de pédagogue et de metteuse en scène, nous donner des pistes ou ouvrir des questions pour enrichir et appuyer nos propositions.
Pouvez-vous nous parler de votre expérience de la mise en scène ?
Enzo : j’avais déjà fait de la mise en scène en Cycle 1 et Cycle 3, sur un projet de 30 minutes.
Il faut savoir rester flexible, car il y a forcément des difficultés qui se présentent. Notamment, j’avais imaginé la mise en scène de mon projet dans le hall des Avant-Postes (ex-Théâtre de la Lucarne), qui n’a pas été le lieu final de représentation, donc il a fallu reconfigurer certaines choses.
Ella : j’avais eu une petite expérience de mise en scène dans le cadre d’un spectacle de jeunes enfants. C’est l’aspect logistique que j’ai découvert : organiser les plannings, tenir compte des contraintes de tout le monde, gérer les absences, s’adapter aux changements de répétitions... C’est une grosse responsabilité.
Ella et Enzo : nous avons beaucoup collaboré avec le service action culturelle du Conservatoire, pour mettre en regard nos besoins et nos envies avec les contraintes techniques.
On a dû confronter notre vision idéale du projet avec ce qui était possible de faire.
Comment avez-vous appréhendé le fait de vous produire sur la scène des Avant-Postes ?
Ella et Enzo : c’était une expérience très positive.
On a été très bien accueillis par l’équipe des Avant-Postes, le directeur Benjamin Yousfi et Yacine Sif El Islam, dans leur “Maison d’art et de convivialité”. C’était très agréable d’être considérés comme des artistes à part entière et d’être pris au sérieux, cela valorise notre travail.
Nous avons pu travailler dans les mêmes conditions que pour un spectacle professionnel, et cultiver ce partenariat est très précieux pour nous. C’est une mise en situation réelle.
Comment avez-vous choisi votre équipe de comédiennes et comédiens ?
Ella et Enzo : nous sommes 5 étudiants en 2ème année de CPES, donc porteurs de projet, mais notre groupe est constitué de 11 étudiants en Cycle 1 et Cycle 2.
Le choix se fait en fonction des affinités, mais surtout en fonction des rôles, par rapport à la personnalité des comédiennes et des comédiens, ou encore pour travailler avec des camarades avec qui on n’a pas encore travaillé.
Ella : j’avais ma distribution en tête assez rapidement, c’était assez évident par rapport au sujet et aux types de personnages.
Enzo : j’avais aussi une idée assez précise dès le mois d’octobre, car je pensais déjà à mon projet à ce moment-là.
Pouvez-vous nous parler des thématiques de vos projets ?
Ella et Enzo : nous avons choisi nos thématiques, il n’y avait pas de sujet imposé.
Les projets ont été présentés sous le titre “Yes future” avec la publication d’un manifeste, l’expression de notre regard sur le monde actuel et ce qu’il devient.
Le cadre structurant de nos études au Conservatoire nous donne l’opportunité de “rêver grand”, d’aborder des sujets qui nous tiennent à cœur ou nous font réagir. C’est le moment parfait pour expérimenter, tester, comme un laboratoire. Ce qui prime dans ces projets, c’est de “fouiller” ce qu’on a envie de faire. On s’adapte aux contraintes extérieures dans un second temps.
Ella : on commence à réfléchir à quel théâtre on veut faire, pour ma part, j’ai envie de porter un théâtre assez politique.
Enzo : nous avons encore une grande liberté de création dans le cadre rassurant du Conservatoire.
Quelles sont vos perspectives pour l’année prochaine ?
Ella et Enzo : suite aux examens et aux retours du jury, tous les élèves ont obtenu leur DET, c’était vraiment une grande satisfaction.
Ella : en septembre 2024, j’intègrerai L'École Supérieure de Théâtre du Nord, une école d’écriture, de dramaturgie et de mise en scène à Lille.
Enzo : j’aimerais pouvoir continuer à faire exister mon projet de DET sur scène, je travaille à cette perspective.
Ella et Enzo : pour les autres étudiants, ils continuent leur scolarité ou vont se lancer professionnellement, via des appels à projets, des castings, de théâtre ou de cinéma...
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